Brouillard givré

Une sensation de confusion, de désorientation, comme si on avançait dans un brouillard épais, fouettée par un vent glacial. Il fait froid. Il est difficile de discerner les visages familiers ; quant aux formes des objets, elles rappellent des créatures fantasmagoriques. Parler réclame un effort surhumain, il faut hurler pour que la voix traverse cette ouate givrée. Et cette douleur qui vrille le ventre, comme chaque fois. Et comme chaque fois l’incompréhension des personnes autour de moi. Le bonnet vissé sur la tête, enfoui sous l’édredon je me concentre sur cette petite tâche rouge. Je sais que ça ne sera pas long, que ça passera. Les couleurs reviendront et je déborderai de vie de nouveau. En attendant la prochaine fois….

Peinture Brouillard Givre